Depuis la fin des années 1990, la recherche a commencé à étudier les corrélations biologiques potentielles des effets intergénérationnels du traumatisme. La découverte d'une prévalence accrue de PTSD chez les descendants ayant des parents atteints de PTSD a soulevé la possibilité que les descendants de victimes de l'Holocauste puissent avoir des facteurs de risque biologiques spécifiques pour le PTSD.
Le focus initial a été mis sur l'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS). Plusieurs raisons justifient cela :
1. La vulnérabilité de l'HHS aux perturbations environnementales.
2. L'idée que l'expérience des parents pourrait influencer la régulation des voies liées au stress dès les premiers stades du développement.
3. La dysrégulation des neurocircuits du stress est une caractéristique des troubles de l'humeur et de l'anxiété, y compris le PTSD.
Des études ont montré que les descendants de victimes de l'Holocauste, sans traumas personnels, étaient plus susceptibles de montrer des altérations de l'HHS associées au PTSD, telles que des niveaux de cortisol plus faibles.
Des enquêtes ultérieures ont montré que le PTSD maternel et paternel était associé à différents résultats biologiques. Par exemple, des niveaux de cortisol plus bas chez les descendants adultes de l'Holocauste étaient associés au PTSD maternel, mais pas paternel.
Il a été théorisé que les effets biologiques observés chez les descendants étaient le reflet de leurs propres expériences, résultant de parents traumatisés. Les mères et les pères traumatisés pourraient avoir des comportements parentaux différents, affectant ainsi leurs enfants différemment.
Les recherches sur des enfants plus jeunes, dont les mères avaient été maltraitées pendant leur enfance, ont également montré des effets sur les niveaux de cortisol.
Par exemple, des niveaux de cortisol plus bas ont été observés chez les nourrissons de femmes exposées à la maltraitance dans l'enfance.
Au fur et à mesure que les études examinent de manière prospective les descendants dès leur naissance, il sera plus facile d'identifier les contributions préconceptionnelles, in utero et postnatales à leur développement.
En conclusion, les effets biologiques intergénérationnels des traumatismes sont un domaine complexe qui nécessite des études approfondies pour comprendre pleinement comment les expériences traumatiques des parents peuvent influencer la biologie de leurs enfants.
Source: [NCBI](https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6127768/)
Comments