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Photo du rédacteurMaria Marcu

Nouvelles découvertes sur le lien entre la dépression et le microbiome intestinal


Une étude récente publiée dans JAMA Psychiatry a révélé de nouvelles preuves de l'association entre le microbiome intestinal et le trouble dépressif majeur (TDM). Les chercheurs ont identifié des signatures métaboliques spécifiques chez les patients atteints de TDM, qui impliquent des perturbations dans le métabolisme énergétique et lipidique.


Ces changements métaboliques ont été associés à des différences dans la composition de plusieurs types de microbiotes intestinaux.

Les résultats ont montré que les acides gras et les lipoprotéines intermédiaires et très grandes ont changé en association avec le processus de la maladie. Cependant, les lipoprotéines de haute densité et les métabolites dans le cycle de l'acide tricarboxylique n'ont pas été affectés.

Les chercheurs ont également identifié des microbes intestinaux spécifiques, notamment les genres Sellimonas, Eggerthella, Hungatella et Lachnoclostridium, qui étaient plus abondants chez les patients présentant des symptômes de dépression. En revanche, les genres Ruminococcaceae, Coprococcus, Lachnospiraceae, Eubacterium ventriosum, Subdoligranulum et la famille Ruminococcaceae étaient appauvris chez les mêmes patients. Le genre Eggerthella a montré une preuve statistique d'être impliqué dans la voie causale.

La recherche suggère que le microbiome intestinal pourrait jouer un rôle important dans le développement et la progression du TDM.

Les mécanismes exacts ne sont pas encore clairs, mais des preuves croissantes suggèrent que les altérations du microbiome intestinal peuvent affecter les neurotransmetteurs importants, tels que l'acide gamma-aminobutyrique, le butyrate, le glutamate et la sérotonine, qui sont impliqués dans la régulation de l'humeur.

Bien que cette étude soit la plus grande et la plus complète à ce jour, elle ne permet pas d'identifier un rôle causal du microbiome dans les changements métaboliques et microbiens observés.

Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre le lien entre le microbiome intestinal et le TDM, et pour explorer les implications cliniques de cette association.

En attendant, les cliniciens peuvent recommander aux patients souffrant de troubles de l'humeur de modifier leur régime alimentaire en augmentant la consommation de fruits frais, de légumes et de grains entiers, qui fournissent le carburant/fibres nécessaires au microbiome intestinal pour leur enrichissement, et plus d'acides gras à chaîne courte sont produits pour le fonctionnement optimal du corps. Les patients devraient également être encouragés à minimiser la consommation de sucres et d'aliments transformés, qui sont connus pour avoir un impact inverse sur le microbiome intestinal et sont associés à une inflammation accrue.

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